Aujourd’hui, j’ai le grand plaisir de vous parler d’une région où, il y a quelques années, j’y ai passé quelques jours. J’y ai fait de superbes photos et bien évidemment du ski alpin entouré de hautes montagnes.
En ce début décembre, je suis retourné sur place : Le Canton du Valais en Suisse.
Je me suis d’abord rendu dans le Val d’Anniviers où nous avons sillonné les petites routes entre Grimentz et Zinal, pour ensuite nous rendre sur Crans-Montana. Cela fera l’objet d’un autre article, très prochainement.
Pour ce voyage je suis monté à bord du train à l’aéroport de Genève.
Nous longeons le Lac Léman en direction de Lausanne et je me remémore déjà un précédent et superbe voyage en barque au départ d’Evian Les Bains.
C’est agréable de se laisser conduire, voyager devient un réel plaisir.
Le Swiss Travel Pass
Valable pour mon séjour, il me permet de faire des trajets illimités entre 3 et 15 jours.
Des excursions comme le Schilthorn, pas très loin d’Interlaken, le Stanserhorn (Ouverture dans le courant 2020, télécabine sans toit) sont comprises. Tout comme le bus, le bateau et les transports en commun en ville et 500 musées. Et gratuit pour les – de 16 ans accompagnés d’un des deux parents.
Pour mon info personnelle, je regarde le prix : 1 adulte pour 3 jours c’est 221€. En sachant qu’il faut déjà pour le Schilthorn 105 Chf et cela passera à 108Chf en 2020 avec des modifications car 50% de réduction au départ de Murren.
La ligne ferroviaire utilisée est un voyage parcourant les berges du Lac Léman, avec une vue sur le massif alpin français qui surplombe Evian. Du côté Suisse, à travers les nombreux vignobles, on traverse le Canton de Vaud et on aperçoit les premières montagnes dont le Mont Pèlerin, puis Le Rocher de Naye. J’y devine le décollage de Sonchaux d’où j’ai pu décoller quelques fois, en parapente.
2h plus tard, après un dépaysement total, je débarque à Sierre, dans le Valais.
Le Taxi est là pour nous emmener dans le Val d’Anniviers. Direction Vissoie puis Zinal, en fond de vallée.
Le village est en pleine effervescence de par l’ouverture du domaine skiable d’ici quelques jours.
Le village montagnard de Zinal à 1650m, se situe au fond de la vallée d’Anniviers, entouré de la couronne impériale. C’est aussi une destination de choix pour les amoureux de la montagne, en hiver comme en été.
En effet, que ce soit en été ou en hiver, la station offre de nombreuses activités. Le domaine skiable s’étend à plus de 2900 mètres d’altitude et propose plus de 70 km de pistes ainsi qu’une liaison sur le domaine de Grimentz. Les adeptes du ski hors-piste trouveront également leur compte dans le premier espace freeride officiel en Suisse.
Le Swiss Peak Ressort de Zinal, est flambant neuf !
Les grues et les hommes, entrepreneurs en aménagements extérieurs, sont à pied d’œuvre pour finaliser le centre de Zinal.
Une patinoire extérieure, un arrêt de bus à destination de Grimentz/Saint-Luc/Chandolin, un futur jardin des neiges pour les enfants; tout cela juste aux abords des splendides nouveaux appartements de Swiss Peak Ressort dont l’inauguration a lieu le 13 décembre.
Un chouette avantage en achetant le skipass à Zinal, c’est que l’on a accès au domaine skiable de Saint Luc, Grimentz et Vercorin.
6 bâtiments, 97 appartements allant du studio (1 pièce) à l’appartement 4 pièces (3 chambres) pour maximum 8 personnes avec et/ou sans balcon.
Les propriétaires ont voulu intégrer au mieux les résidences au village de Zinal, en favorisant des matériaux tels que le bois, des façades traditionnelles et un intérieur cosy.
L’appartement dans lequel je me trouve est spacieux et chaleureux, bien équipé et plutôt sympa.
Il ne me manquait rien en fait. Quand à la vue sur la montagne…
Les résidences sont, chacune, situées à proximité des remontées mécaniques et toutes proches de l’arrivée des pistes.
Ici, tout est pensé pour que les jeunes puissent profiter de leurs vacances. Des salles de jeu avec babyfoot et jeux de société permettent aux jeunes d’être ensemble. Les enfants plus petits peuvent profiter du Kids Club avec de nombreux jeux et activités encadrées.
Le local ski est au même niveau que le rez-de-chaussée, pas besoin de franchir des escaliers en chaussures de ski ! Et des ascenseurs sont bien présents pour l’accès aux appartements.
Aussi, et c’est là le concept de Swiss Peak Ressort, il est possible de vivre des expériences uniques pour découvrir la destination de Zinal et son patrimoine, ou partir à la découverte du Glacier de Zinal et je vous en parle plus bas dans l’article.
Le Ski à Zinal (selon mon expérience d’il y a 4 ans)
Déjà les équipes sportives se préparent et profitent de quelques pistes aménagées spécialement pour l’entrainement aux compétitions nationales de ski alpin. Les préparatifs sont nombreux et des aménagements urbains ont lieu pour accueillir au mieux tous les vacanciers pour cette fin d’année 2019.
Le sports d’hiver ici c’est sacré ! Le profil de la vallée assure des conditions de neige parfaites car pas trop soumise aux effets du soleil.
Une neige froide et sèche pour de bonnes conditions de glisse avec un panorama d’exception puisque le domaine de Zinal est entouré de sommets représentant « la couronne impériale ».
On aperçoit, le Weisshorn (4 505 m), le Zinalrothorn (4 221 m), l’Ober Gabelhorn (4 063 m), la Dent Blanche (4 356 m) et le Cervin (4 478 m) ci-dessous.
C’est d’ailleurs une course de ski-alpinisme qui se fait sur trois journées, de refuge en refuge avec guides.
Le domaine skiable est relié à celui de Grimentz, depuis quelques années, par une toute nouvelle remontée mécanique.
Nul besoin de la prendre pour descendre car une piste de ski, la piste du Chamois, située sous la Corne de Sorebois y descend, et je vous assure que les cuisses y chauffent bien!
Environ 1200m de dénivelé via une piste noire…Quel top souvenir !
Je vous rassure de suite, il y a de quoi faire pour s’initier.
Les pistes de Zinal sont majoritairement rouges et Grimentz comporte des pistes bleues du sommet au front de neige dans le village.
A peine arrivé en bas de la piste, avec mes cuisses bien raides, nous étions remonté aussi vite avec une télécabine pour nous rendre sur un restaurant d’altitude le temps de manger une croûte valaisanne.
L’après-midi, sous le Roc d’Orzival, pour découvrir d’autres pistes dont le Snow-Park et les belles pistes sous le Bec de Bosson qui culmine à 3149m.
Grimentz, Un village d’autrefois, authentique !
Je veux vous parler un peu du village. Ici, on parcourt les petites ruelles entre les nombreux chalets en bois de mélèze vieillit par le temps et le soleil. C’est vraiment magnifique.
Paulon Massy, notre guide local, nous explique l’histoire des Raccards, pourquoi sur pilotis et l’une ou l’autre anecdote avec les souris.
A Grimentz, les villageois se sont battus pour éviter de perdre des chalets à cause de la construction d’une route traversant le village, mais aussi à cause d’une coulée de boue qui a fait pas mal de dégâts. Cependant, les villageois se tiennent ici par les coudes et, je ne sais que vous recommander de faire la visite de Grimentz accompagné d’un guide de l’office du tourisme le temps d’une heure pour vous retrouver dans la peau des Grimentzards.
Et grâce à leurs traditions, on a l’occasion de se rendre dans un endroit tout à fait traditionnel.
La Maison de la Bourgeoisie à Grimentz.
La Bourgeoisie, c’est un regroupement de personnes originaires de la vallée, très actif dans le Val d’Anniviers encore à l’heure actuelle et surtout à Grimentz.
Le consortage valaisan, organisé pendant des siècles, fixaient notamment l’utilisation des biens communs comme l’eau, la forêt ou les pâturages alpins et étaient responsables de construire et d’entretenir les installations collectives comme les bisses, les chemins des alpages ou encore les fours à pains.
Tradition médiévale, en Valais, le système de corporation se maintient toujours.
Dans le temps, être Bourgeois donnait accès en priorité à certains terrains, au bois, au pâturage, etc…
Le four à pain: les bourgeois fournissaient une certaine quantité de bois pour chauffer le four et faisaient leurs pains et ensuite seulement, les habitants pouvaient utiliser le four pour leurs cuissons, à titre d’exemple.
A l’heure actuelle, malgré le changement du contexte, les Bourgeoisies remplissent encore, aujourd’hui, une fonction importante sur le plan juridique, économique, écologique et social en Valais. En outre, ses fonctions écologiques et sociales sont d’un immense potentiel pour le futur.
Un véritable trésor, une spécialité du Val d’Anniviers, le vin des Glaciers.
C’est dans la cave d’une maison villageoise, d’apparence ordinaire, mais qui n’est autre que la maison de la Bourgeoisie, que je suis accompagné de Jean-Luc Salamin.
Une couleur et un parfum sublime pour ce vin.
La couleur de l’or ou la couleur du glacier ? Un petit peu des deux … Jean-Luc voue un véritable culte à ce nectar qui vieillit dans les fûts de mélèze depuis plusieurs centaines d’années.
Le vin des Glaciers ne s’achète pas, il se découvre avec l’histoire de Grimentz uniquement dans les caves de la région et à une altitude supérieure à 1200m.
La maison de la Bourgeoisie abrite entre autre le célèbre tonneau de l’Evêque.
Le vin contenu dans ce tonneau en bois de mélèze date de 1886.
Autrefois destiné à l’Evêque, il est aujourd’hui également servi aux hôtes de marque lors d’occasions spéciales.
Il se déguste, il se savoure et le principe est simple, les tonneaux ne sont jamais vidés et chaque année, du vin nouveau vient s’ajouter à l’ancien, ce qui sera la garantie d’un goût unique.
– Le vin d’un tonneau de 1888 ira se mélanger à celui de 1886
– Celui de 1934 complétera le tonneau de 1888
– Celui de 1969 remplira le tonneau de 1934 et il recevra le vin nouveau
Je recommande vraiment de vivre cette immersion historique, dans le cadre d’une visite de Grimentz avec l’office de tourisme.
Ce n’est vraiment pas fini, j’ai aussi goûté à la première fondue de la saison,
une vraie de Suisse !
Sur la route des amis de la nature, je retrouve le restaurant Alpina, situé au pieds des pistes de Grimentz.
Une pause gastronomique de choix où je découvre à la carte une cuisine plutôt typique avec des spécialités valaisannes dont différentes fondues (fromage, bourguignonne, anniviarde).
Une petit Arvine comme apéritif, de l’excellente charcuterie du Val d’Anniviers et ensuite une véritable fondue au fromage pour toute la table.
Un moment mémorable de plus, en cette belle soirée, sera la découverte de l’abricotine. 5 fruits et 5 légumes par jour, pour être en forme n’est-ce pas !
Petit déjeuner et déjeuner à l’hôtel Europe.
L’établissement se situe juste à côté du Swiss Peak Ressort et c’était une facilité d’y prendre le petit déjeuner.
Sous la forme d’un buffet à volonté, il suffit de se servir.
A midi le restaurant est ouvert et nous en profitons bien entendu.
J’ai mangé un Paccheri alla carbonara, un plat de pâtes qui ressemblent à des lasagnes mais ce n’était pas des lasagnes et c’était super bon.
Visite du village de Saint Luc avec Simone Salamin.
Simone est guide et vit de génération en génération dans le village.
On y trouve, comme à Grimentz, des Greniers et des Raccards. Mais quelle est la différence?
Le grenier est une construction en bois sur pilotis et palets (grosse pierre plate) comportant plusieurs portes en façade. Chaque propriétaire y remise de la nourriture, des ustensiles, des vêtements, etc…
Le Raccard ne comporte qu’une seule porte, assez grande et au centre de la façade.
Chaque propriétaire y entrepose foin ou paille et y vient pour travailler le blé pendant la saison.
Nous sommes à environ 1500m avec une vue sur Grimentz puisque nous avons changé de versant.
Autant Grimentz est resté très chalets en bois, ici deux incendies ont malheureusement détruit le village en 1845 et 1858.
Quelques Raccard ont survécu et le centre de Saint-Luc a été reconstruit en pierre.
Saint-Luc est un village de montagne avec son funiculaire qui mène à Tignousa, à 2 100 mètres, où se trouvent l’Observatoire François-Xavier Bagnoud, le chemin des Planètes et les remontées mécaniques de la station de ski de Saint-Luc/Chandolin.
Plus haut encore, l’hôtel Weisshorn fût construit à 2300m d’altitude en l’an 1882.
Il brûla aussi et fut reconstruit 8 ans plus tard.
Une véritable prouesse, se faisant au départ de Vissoie et à dos de mule.
François Mosoni, un commercial de Sierre, puis de Zermatt fit construire la bâtisse avec son frère Pierre.
Le choix du site fut, selon les dires, influencé par Pierre Pont, propriétaire de l’hôtel Bella Tola à St-Luc, afin d’éviter la concurrence.
Jamais il n’a pensé qu’un hôtel serait construit 800m plus haut que le village avec une vue incroyable sur la vallée et les sommets environnants.
Un endroit où je rêve bien sûr de passer la nuit, après être monté en ski de randonnée.
Les Carnotzets se font discrets !
Dans le village, Le Carnotzet de Jean-Marie Pont est est une petite cave aménagée où l’on stocke et déguste le vin valaisan.
En effet, lors de mon trajet en train pour me rendre dans le Val d’Anniviers, j’ai traversé pas mal de vignobles.
Jean-Marie nous reçoit très agréablement afin de goûter aux différents crus de la région.
Originaire de St-Luc, Jean-Marie Pont est diplômé en Œnologie à Changins en 1997 et apprend les ficelles du métier dans une cave de renom du Valais pendant près de 10 ans.
Des parcelles de vignes situées sur les hauts de Sierre, à Corin et à Chalais, lui sont louées et l’aventure démarre… S’ensuivent des rencontres, des coups de mains donnés par les familles et les amis lors des différentes tâches de la vigne, de la cave et de la vente.
Son carnotzet ouvre en 2009, sous son chalet familial à Saint-Luc où il retrouve ses origines.
Il vous y accueillera durant les vacances scolaires à raison d’une ou de deux fois par semaine.
Humagne Blanche, Petite Arvine, Ermitage pour les vins blancs; Humagne Rouge et Cornalin pour les vins rouges, ce sont maintenant des noms qui me font saliver et il y en a certainement encore d’autres.
Et encore un Waouaw, je peux vous assurer qu’il y a de bonnes odeurs et vos papilles s’en souviendront un bon moment.
Je ne vais pas en dire d’avantage, les goûts c’est comme les couleurs; très personnel !
Servi avec la charcuterie locale, c’est vraiment délicieux et je vous recommande vraiment de faire ces découvertes.
Les Plats de la Lée et la découverte du Glacier de Zinal.
Absolument unique et à faire en raquettes par une petite journée ensoleillée.
Comptez quand même 5h aller-retour et un dénivelé à la montée d’environ 400m.
On se stationne au bout du village avant de s’avancer à pied vers le fond de la vallée.
On marche le long de l’eau et on remonte à son aise pour découvrir une superbe moraine sur le côté droit puis enfin le Glacier de Zinal.
Voici quelques photos de mon aventure en mars 2015.
Faites vous accompagner bien entendu, afin de profiter de l’expérience de votre guide accompagnateur ou accompagnatrice en moyenne montagne.
Une personne de contact sur place: Martine chez objectif 3017m ou Pascale chez Swiss Alpine Emotion.
A faire dans sa vie, je vous le promets, c’est top!
Le Cholaïc et sa fondue Anniviarde
Yvonne, c’est une véritable passionnée de ses produits du terroir.
Une patronne souriante et très prévenante, aux petits soins pour sa clientèle.
Sa cuisine varie au fil de la saison mais la spécialité locale, on a voulu y goûter et c’est encore une fois, super bon.
Une salade mêlée suivie d’une fondue à la viande de bœuf, nature ou assaisonnée avec ces 5 sauces et des frites.
J’espère vous avoir donné envie de découvrir cette petite région du Valais, le Val d’Anniviers, très riche en traditions locales et savoir-vivre.
Les Liens
L’office de Tourisme de Grimentz
L’office de Tourisme de Saint-Luc
